de la difficulté à dire je

J’ai longtemps pensé que mon quotidien relevait plutôt d’une succession de banalités ennuyeuses, peu importantes aux yeux de tous, et loin d’être vraiment différent des autres, il ne pouvait susciter l’attention de quiconque en dehors du cercle familier. Avais-je tort ? Alors, je me suis mise à lire des blogs de journaux, de carnets, et le plus j’explore cette forme d’écrit, le plus elle suscite mon intérêt, éveille mon envie d’expérimenter ce concept. Se glisser dans des fractions de vie, des travaux et des recherches d’écriture innovants, m’interpelle et je me dis, pourquoi pas moi ? Le désir de pratiquer s’est manifesté par la création d’un blog, mais le « je » résiste encore aujourd’hui. J’ai longtemps cru qu’écrire mon présent, évoquer mon passé au « je » ne m’appartenait pas, mais le plus j’essaie de l’écarter de ma pratique d’écriture, de trouver des astuces pour le contourner avec l’image par exemple, en postant la « photo du jour » sur Instagram, le plus il revient me hanter, me bousculer.

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