jrnl|un froid sec

regard du dedans, vie au dehors | le temps enroulé à l’infini et le jour ressemble à la nuit c’est ici que tout commence ou recommence là où l’histoire se dit

[jrnl|temps passé]

C’est un froid sec qui me saisit ce matin à 6h50. Les sons de la rue résonnent différemment, je ne sais les qualifier. Dehors, pare-brise givrés. Sur le trottoir rue Molière, à la lumière tamisée des réverbères, de petits cristaux s’accrochent à la surface des feuilles d’automne, délicat duvet de givre tel une caresse éphémère.

Dans le tram, peu de monde. Derrière moi, une voix de femme une voix d’homme se répondent, je pourrais presque comprendre ce qu’ils se disent. J’imagine quels pourraient-être les traits de leur visage en fonction du son que je perçois. En me retournant, ils sont de dos, je les perds ensuite dans la foule. 

Au bas de l’avenue de la Libération, juste avant la barrière du Médoc, six guirlandes de Noël se déploient d’une part et d’autre de la rue. En levant un peu plus les yeux, ciel dégagé, fin de nuit étoilée.

Rue Molière, la même fenêtre à la vitre opaque allumée, certainement une salle de bains. Point de détail supplémentaire sur le petit homme à la casquette, il porte une barbe touffue, plutôt dans les tons poivre et sel. A l’arrêt Calypso, le restaurant marocain et ses guirlandes lumineuses. Plus loin, la devanture de l’ancien garage Peugeot est tapissée d’affiches récentes.

Laisser un commentaire