regard du dedans, vie au dehors | le temps enroulé à l’infini et le jour ressemble à la nuit c’est ici que tout commence ou recommence là où l’histoire se dit
[jrnl|temps passé]
Faire le saut d’une heure en avant et revivre les nuits matinales. Marcher dans les rues redevenues sombres pour quelques jours encore. Dérèglement de l’horloge interne, sommeil perturbé, réveil brutal. Et le soir, ne jamais vouloir en finir.

Dans son regard humide se lit la lassitude, la fatigue. Le visage fermé, elle évolue chaque jour un peu plus au bord du précipice et un jour, le corps flanche, appelle à l’aide. Envie de se recroqueviller dans un recoin perdu de sa vie, asséchée par un vent de poussière de sable chaud venu du Sahara.

Place de la Bourse, une petite voiture municipale de nettoyage humidifie le sol et nettoie les pavés de ses rouleaux rotatifs en formant des ronds autour de la fontaine.

Un monde à part souvent évoqué, peu connu. Si loin de notre quotidien et tellement ancré dans la réalité des fais divers. La science du crime à l’affiche. En sortant, la rue se rappelle à nous, mais c’est un autre espace qui s’est ouvert. Les images se superposent, les mots se percutent, les questions fusent.


Les terrasses des cafés ne désemplissent pas. Bruits de conversation, rires, odeurs de fumée de cigarette, il fait doux. C’est un moment de détente, celui du happy hour. Profiter d’être en ville pour rentrer dans la librairie, celle qui donne sur la place et ressortir avec un livre édité chez La fosse aux ours…

Qui pourrait croire que ce sont des petits grains de bonheur au goût subtil et délicat?

C’est une journée de giboulée, nuages épais, pluies fortes et averses de grêle, rafales de vent violentes puis éclaircies. Les grêlons s’écrasent sur les vitres, fond sonore de castagnettes. L’eau ruisselle sur les tuiles, puis un rayon de soleil viendra sécher les sols trempés.
