crnt US|los angeles 2

[les carnets de route ailleurs là-bas]

éphémérides : lever du soleil 06:12, coucher 19:46, lune dernier croissant /// prévision météo Los Angeles : matin 21°C, après-midi 26 ress. 31, soir 21, nuit 20

TRAJET 11/08 /// Los Angeles

Temps couvert encore aujourd’hui au lever. On décide tout de même d’aller faire la petite marche pour voir le Hollywood Sign. En même temps, à la TV, la pub annonce le début de la diffusion de Forrest Gump. Tellement envie de le revoir. Départ différé. Pas raisonnable, mais tant pis. Les yeux scotchés à l’écran, scène après scène, deux heures après les premières images, la petite plume, régulièrement présente dans le film, sort de l’écran. Satisfaction. Se souvenir d’avoir vu Forrest Gump pour la première fois ici même à Los Angeles dans une salle de cinéma de Fashion Island à Newport Beach l’année de sa sortie. Depuis, vu et revu plusieurs fois. Se souvenir d’avoir marché dans ses pas l’an passé à Monument Valley. Un arrêt sur le bord de la route, dans la ligne droite, à l’emplacement même où il décide d’arrêter de courir. Se souvenir de ce que momma always said, life was like a box of chocolates, you never know what you’re gonna get.

Circulation dense sur l’I 110, les voitures avancent lentement. Au loin, la skyline du downtown L.A. sur la gauche, le Coliseum, le stade le plus grand du monde. On glisse le long du downtown par l’ouest avant de prendre la 101 puis de la quitter à hauteur de Cover St. Tourner dans Beachwood Dr. après le feu tricolore. Tout droit, en face, sur le relief se dessine Hollywood Sign. On joue à cache-cache avec les arbres, le relief, il apparaît, il disparaît. La route monte, raide, se resserre, de chaque côté, des résidences construites à flanc de montagne, sur pilotis, dans le vide. On gare la voiture où on peut, le plus près possible en haut de la rue marquée sans issue. Le reste se fera à pied. On croise un groupe de trois jeunes japonaises qui, a un point de vue stratégique, ne cessent de se prendre en photo dans des poses maniérées qui nous font sourire. On ne les croisera pas en redescendant. Maintenant, il fait chaud, le soleil a fait son apparition, un vent léger vient parfois nous rafraîchir dans une courbe du chemin de terre. Les Lettres se méritent. En haut, la vue est magnifique. La ville s’étale jusqu’à se perdre dans la brume au loin. Ses contours deviennent flous, incertains, les buildings du downtown des pièces de Lego, les voitures des processions de fourmis. Le Griffith Observatory semble si près, lui, dans le prolongement de la colline, à gauche. Encore deux, trois photos pour figer le moment, le graver dans sa mémoire pour se souvenir lorsque le Hollywood Sign apparaîtra dans un film, un documentaire, on y est allé, c’était l’été, il faisait beau ce jour-là et la journée était bien avancée.

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