les voyages ne sont jamais les mĂȘmes, pourtant c’est toujours la mĂȘme force qui me propulse vers cet inconnu
La journée commence avec un superbe petit-déjeuner marocain.
Et puis, nous marchons dans les ruelles Ă©troites de Marrakech, nous traversons des carrefours embouteillĂ©s, des marchĂ©s, apercevons la gare routiĂšre, traversons deux grandes avenues et ainsi nous nous faufilons jusquâau Jardin Majorelle. Une longue file dâattente nous attend. Nous discutons de tout et de rien. Nous prĂ©sentons le QR code de nos billets achetĂ©s sur le site internet une heure avant. Nous rentrons enfin dans lâenceinte.
Majorelle 1995, 2022, 2025⊠des souvenirs, des changements, des oublis. La mĂ©moire vacille, reconstruit et revisite lâespace. Elle recrĂ©e une identitĂ© sur du dĂ©jĂ vĂ©cu. Mais une constante reste : le bleu Majorelle. Puissant, intense, inoubliable.
Plus de dĂ©ambulation dĂ©sordonnĂ©e Ă travers ce lieu emblĂ©matique sur lequel la cĂ©lĂ©britĂ© de ses anciens locataires sâest inscrite. Le nouveau tourisme a refaçonnĂ© lâorganisation de la visite. Plus moyen dâĂ©chapper Ă la foule des curieux en quĂȘte dâun nouveau site Ă cocher sur la liste des incontournables, plus moyen de se soustraire aux instagrameurs compulsifs, plus moyen dâignorer les influenceurs et influenceuses avides de se montrer sur leur meilleur profil devant les spots devenus trop cĂ©lĂšbres. Une vraie mascarade quâil est souhaitable de balayer de la main pour profiter au mieux de ce lieu qui a eu une autre vie, si riche, Ă une autre Ă©poque.
Retour dans la MĂ©dina. Revenir dans lâeffervescence de la ville. Les souks, les scooters qui se faufilent dans les ruelles Ă©troites et nous frĂŽlent habilement. Les vendeurs qui sâinterpellent dâun stand Ă lâautre.
Et puis, lâĂ©cole coranique, la Medersa Ben Youssef. Une merveille de lâarchitecturale et le fleuron de la connaissance depuis le XVIe siĂšcle. On arpente les couloirs respectueusement alors que le regard se pose sur les carreaux de Zellige, le bois de cĂšdre sculptĂ© dĂ©licatement. On est sĂ©duit par la sĂ©rĂ©nitĂ© et lâapaisement du lieu.
Je marche dans cette ville rouge ocre jusquâĂ lâĂ©tourdissement. Mon corps se reconnecte Ă un passĂ© lointain, cette langue que je ne parle pas, ces mots que je ne comprenais pas, ces sons Ă©trangers mĂȘlĂ©s Ă ma langue maternelle rĂ©sonnent encore en moi comme une mĂ©lodie dĂ©jĂ connue.
un monde au bout du rivage 
Mais que de merveilleuses images!
Comme une impression dâĂȘtre immergĂ© dans cette magnifique citĂ©!
M
Câest le cas !!!
on en prend vraiment plein les yeux… splendide palette depuis l’ocre des murailles au bleu Majorelle, au vert Ă©meraude des faĂŻences du bassin jusqu’aux volutes gravĂ©es ou sculptĂ©es des hauts murs de palaisil va falloir que je fasse redĂ©filer la galerie de haut en bas et de bas en haut jusqu’Ă plus soif, pour profiter pleinement de chaque image (chacune proposant tant qu’on ne peut pas tout saisir la premiĂšre fois)
j’adore particuliĂšrement la transparence de l’eau sur fond bleutĂ©, le long bassin entourĂ© d’agaves et de cactĂ©es, les chats complices Ă©bouriffĂ©s, les Ă©cheveaux de laine rouge sans oublier la table du petit dĂ©jeuner
magnifique… merci Do
Merci Françoise pour ton passage et ton regard qui me fait relire Ă chaque fois mon post pour y trouver dâautres pistesâŠ
Hi Golden Eyes,
Enchanting Marrakesh â gorgeous and flamboyant â how can one resist its eternal appeal! It feels like it puts a spell on us.
Fascinant de reparcourir la citĂ© et ses lieux mythiques avec toi, Ă travers ton regard et tes sensations. Cette impression dâĂȘtre entre deux mondes, ou espaces temporels : plongĂ©e instantanĂ©e dans le passĂ© en franchissant les portes des palais et des mĂ©dersas, se perdre dans les ruelles dĂ©sordonnĂ©es de la mĂ©dina⊠et puis, vlan ! la collision avec le prĂ©sent, le sur-tourisme tapageur, la course vers les lieux iconiques, la quĂȘte obsessionnelle du selfie parfait, instagrammable !
Heureusement quâils sont lĂ , ces chats de la mĂ©dina, prĂ©sence intemporelle, indolents et impassibles devant le flot de passants et de touristes, adorables dans leurs poses fĂ©lines, parfaitement intĂ©grĂ©s au lieu, ils semblent flotter entre passĂ© et prĂ©sent.
Oh oui ! On en prend plein les mirettes devant ta splendide palette de couleurs et, comme de vrais chats marocains devant lâĂ©tal de la boucherie, on se lĂšche les babines devant les dĂ©lices du petit dĂ©jeuner đ! Slurp !
Thanks again for the sharing, Golden Eyes! So nice to feel the light and warmth of Morocco shining on us on a gloomy Sunday here
Thank you so much Cathy.
La rĂ©Ă©criture du texte Ă travers ta propre lecture comme deux sensibilitĂ©s qui se croisent⊠merci đ