les voyages ne sont jamais les mĂȘmes, pourtant c’est toujours la mĂȘme force qui me propulse vers cet inconnu
Comme une journĂ©e de fin de sĂ©jour. On passe et on repasse sur les mĂȘmes pas pour partir du riad et y revenir, on foule les mĂȘmes ruelles ou presque dans le labyrinthe des souks pour se rendre dâun point Ă un autre de la mĂ©dina. On se perd, on se retrouve, on repĂšre des lieux, des visages, des odeurs de cuir, dâĂ©pices. On traverse diffĂ©rents quartiers, on devine parfois leur spĂ©cificitĂ©, du meuble au cuir tannĂ©, de la laine teintĂ©e Ă la vannerie, des plats Ă tajine aux babouches multicolores.



La maison de la photographie, une Ă©troite entrĂ©e qui sâouvre sur la fontaine centrale dâun petit riad de charme. En toute intimitĂ©. Trois Ă©tages de photographies en noir et blanc et un bond en arriĂšre de plus dâun siĂšcle. Le Maroc des annĂ©es 1879 aux annĂ©es 1960. Et toujours ces belles mosaĂŻques.






Il y a trois ans, jâavais dĂ©jĂ Ă©tĂ© touchĂ©e par une grande partie de la collection permanente. Que les photographes concernĂ©s me pardonnent de ne pas avoir retenu leur nom, câest surtout le regard de chacun qui mâa parlĂ©. Un geste, une silhouette, un regard, un mouvement et lâimagination fait le reste. On est transportĂ© dans un ailleurs qui nous guide vers une Ă©poque lointaine, nous offre une image diffĂ©rente de notre prĂ©sent. Vestige dâun temps rĂ©volu.