crnt US|los angeles 3

[les carnets de route ailleurs là-bas]

éphémérides : lever du soleil 06:14, coucher 19:45, lune dernier croissant /// prévision météo Los Angeles : matin 20°C, après-midi 24 ress. 29, soir 20, nuit 19

TRAJET 12/08 /// Hermosa Beach – Anaheim

Un week-end californien à LA. Au programme de ce samedi, plage et bull-riding.

Le road trip est terminé et les quelques jours programmés à Los Angeles sont en partie l’occasion de faire un bilan, certes précoce, mais digne d’intérêt, sur le vécu de cet été californien. Les différents ressentis, les expériences, les désirs assouvis ou refoulés, les rêves restant à l’état de rêve, les loupés. Une autre page restera à écrire, celle qui sera empreinte à la fois du réel, du passé et de ce qui en reste de vérité.

La matinée a bien failli être engloutie par la diffusion de Lady Bird à la TV. La même dont il a été question quelque jours plus tôt à Sacramento, ou plutôt son fantôme. Revoir des images du film agrémente la liste des « choses à faire » en rentrant en France, revoir Lady Bird en fait désormais partie. Anyway diraient les Américains. Pas de voiture dans l’immédiat, on marche vers la plage, on longe le front de mer, ses maisons toutes alignées les unes à côté des autres, on se rapproche de la jetée d’Hermosa Beach. Des piétons nous doublent, des jeunes en rollers ou skate, des vélos aussi. La plage, les life’s guards le regard tourné vers l’océan, le soleil piquant, les parties de beach volley organisées entre amis, une légère brise bienvenue, les peaux bronzées, le vrai cliché californien juste là, dans le cadre.

Un peu moins d’une heure de route est programmée pour rejoindre le Honda Center à Anaheim. Ce soir, c’est la grand-messe des cowboys, c’est une étape du championnat des Professional Bull Riders, PBR. Les énormes pickups se rangent, les uns après les autres, en ordre dans les parkings aux abords du stadium. En descendent des familles entières, des couples, des bandes d’amis. Chapeau et bottes de cowboy, chemise à carreaux, jeans et boucle de ceinturon composent la panoplie du public venu très nombreux. Certains fêtent déjà la soirée avec des bières qu’ils partagent à côté de leur pickup en discutant, riant, parfois bruyamment. A l’entrée ouest du Honda Center des groupes de défenseurs d’animaux, mégaphones à la main, ils interpellent les spectateurs qui attendent de rentrer dans le bâtiment, shame on you répètent-ils en boucle. Il sera nécessaire de revenir sur cette question plus tard. La salle est grandiose, le spectacle aussi, impressionnant. Show à l’américaine, feux d’artifice, présentation des équipes en musique, prière du Rider, hymne national revisité, spectateurs debout, main sur le cœur, commentateurs enthousiastes. La recette est parfaite, bien rodée, aucune fausse note. Dans les box, les participants se préparent chacun leur tour avec minutie, c’est tout un rituel observé grâce aux caméras de proximité et à la projection des images sur les écrans dans la salle, concentration extrême, palpable, corde tressée bien ajustée autour de l’animal nerveux pour 8 secondes d’adrénaline. 8 secondes, le temps d’une respiration, une éternité pour d’autres. Le public est conquis, crie, hurle, siffle, encourage les riders. La porte s’ouvre, les secondes défilent au compteur, trouver son rythme, se maintenir en place grâce au bras en lien avec l’animal, l’autre bras comme le corps en balancement permanent en recherche d’équilibre.

2 commentaires sur « crnt US|los angeles 3 »

    1. pas pu voir tes messages avant. merci pour ces retours encourageants qui permettent de poursuivre le projet, de le mener jusqu’au bout en se disant que le travail, même si imparfait car premier jet, est apprécié.

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