les voyages ne sont jamais les mĂȘmes, pourtant c’est toujours la mĂȘme force qui me propulse vers cet inconnu
Avant de prendre la route pour Acadia National Park, nous prenons le temps de marcher le long du quai de la petite ville de Camden, puis de profiter de la vue plongeante sur la ville et la West Penobscot Bay depuis le Mont Battie. Ici, le vent fouette nos visages et transperce nos vĂȘtements, il ne fait que 10 degrĂ©s ce matin.





1h50 de conduite est programmĂ©e pour rejoindre Bar Harbor en suivant la route 1 jusquâĂ Ellsworth puis la route cĂŽtiĂšre. Le ciel est voilĂ©, mais le soleil tente de percer. La tempĂ©rature monte un peu. La route 1 est plaisante. Elle sillonne la forĂȘt et traverse diffĂ©rents villages aux diffĂ©rentes ambiances. Maisons en bois, jardins verdoyants, ocĂ©an et monts arborĂ©s. Ici une prĂ©paration de flea market, plus loin les gens font la queue pour dĂ©guster un brunch bien mĂ©ritĂ©. Le paysage vallonnĂ© surplombe lâocĂ©an encore pris dans une brume matinale. On longe des lacs aux eaux profondes. Selon les diffĂ©rents Fall Foliage Reports consultĂ©s, le Maine atteindrait le pick de couleur. Je regarde la forĂȘt et dĂ©tecte peu de feuillages rougissants, mais certaines parties du parcours s’en rapprochent. Je prends quelques photos.




Je suis déçue par Bar Harbor, trop de touristes, aucun charme, des boutiques tout le long de Main Street. Le temps de se restaurer, nous reprenons la route. Direction la maison de Marguerite Yourcenar à Northeast Harbor.


Au 35 S Shore Rd, j’imagine qu’il faisait bon vivre. Me reviennent des images lointaines de ma lecture de l’Ćuvre au noir. ZĂ©non n’est pas trĂšs loin, il a traversĂ© tous ces siĂšcles, l’esprit libre. Peut-ĂȘtre veille-t-il aujourd’hui sur les lieux vides de ses Ăąmes. Je me prends Ă rĂȘver quelques secondes qu’il puisse, par magie, faire rĂ©apparaitre l’Ă©crivaine et sa traductrice. Je pourrais les regarder de l’extĂ©rieur vivre dans cet espace privĂ© que j’imagine cosy.




Non loin, le Brookside Cimetery oĂč nous avons cherchĂ© les deux pierres tombales. Celle de Marguerite Yourcenar et celle de Grace Frick. Si discrĂštes que nous aurions pu passer Ă cĂŽtĂ© sans les voir.




Nous reprenons la route vers le nord pour rejoindre Bangor et passer la nuit.



Et on mange quoi lĂ -bas?đŠđŠđŠ
sur les traces de Yourcenar (ça alors !…) et les couleurs chatoyantes qui commencent Ă teinter la forĂȘt
magnifiques ces derniĂšres images Ă l’odeur plus sauvage…
oui, Yourcenar et sa vie aux cĂŽtĂ©s de Grace aux US…